L’arrivée à l’université est un défi de taille, que l’on sorte du cégep ou que l’on retourne aux études après avoir été sur le marché du travail. Surtout dans le cas de celles qui sont plus jeunes, cette période représente souvent une étape importante, en plus de l’entrée vers la vie de jeune adulte (Masten, Burt, Roisman, Obradović, Long & Tellegen, 2004). L’entrée à l’université est généralement heureuse et pleine d’espoir. Toutefois, si jamais tu te sens prise au dépourvu à certains égards, tu ne fais pas exception. En effet, de hauts niveaux de détresse psychologique sont observés chez les étudiantes et étudiants universitaires (Cooke, Bewick, Barkham, Bradley & Audin, 2006).
Il faut dire que nombreux sont celles et ceux qui choisissent d’abandonner leurs études au cours de leur première année universitaire. Aux États-Unis, le Centre national de statistiques en éducation (National Center for Educational Statistics) a estimé qu’environ le tiers de la clientèle étudiante décrochait pendant sa première année (Bradburn & Carroll, 2002). La situation serait tout aussi alarmante au Québec, alors que le tiers des étudiantes et étudiants n’obtient pas son diplôme, comparativement au Canada, où il s’agit du cinquième (Normand, 2012). En plus de cela, la réussite lors de la première année universitaire constituerait un prédicteur de la persistance scolaire pour la suite des études (Wintre & Yaffe, 2000).
Pourquoi une telle détresse ressentie? D’abord, parce que les étudiantes et les étudiants ressentent une plus grande pression de performance rendus à l’université (Grant, 2002). Les cours demandent davantage d’investissement, les niveaux de difficulté sont plus élevés et certains programmes contingentés instaurent un climat de compétition entre les étudiantes et les étudiants (Cooke et coll. 2006). L’entrée vers la vie adulte entraîne également de plus grandes responsabilités et s’accompagne souvent de grands changements, tels que le départ de la résidence familiale, les relations amoureuses plus engagées ainsi que l’insertion dans le monde du travail (Arnett, 2000). À tous ces niveaux, une certaine pression s’installe, car on a l’impression que ce qui se passe maintenant aura des répercussions sur le reste de sa vie et qu’il est nécessaire de finaliser ses choix de carrière (Robotham & Julian, 2006). Cette période de la vie constitue en quelque sorte un carrefour des chemins et il arrive que son cercle d’amis se disperse, réduisant les ressources et le soutien disponibles pour faire face aux épreuves. Bref, les sources de stress de nature académique, relationnelle et financière sont multiples (ACHA, 2009; Grant, 2002).
Dans cette perspective, plusieurs ressources sont mises à la disposition des étudiantes et des étudiants afin de les soutenir selon les obstacles qu’ils rencontrent. De plus, pour briser l’isolement et donner l’occasion de se changer les idées, des associations étudiantes organisent une foule d’activités. N’hésite surtout pas à consulter les services aux étudiants et les répertoires d’associations étudiantes de ton université!
Par ailleurs, un outil d’aide multimédia-interactif a été mis au point pour aider les étudiantes et les étudiants aux prises avec certaines difficultés dans leur cheminement scolaire post-secondaire. L’outil est gratuit et il fournit des capsules d’information sur une foule d’éléments pour contrer ces difficultés : SAMI-Persévérance